La grande aventure
Le matin du 3 août 1492, trois caravelles quittent le port de Palos : ce sont la « Niña », la Pinta » et la « Santa Maria », qui se préparent à affronter la grande aventure sous les ordres de Christophe Colomb. Il n’y a pas plus de cent hommes en tout. Atteindront-ils les Indes, ou parent-ils pour un voyage sans retour ?... Colomb est très calme, il n’a jamais été aussi sûr du succès de l’entreprise.
Première étape ; les îles Canaries ; puis, en avant ! À travers l’immense océan. Ciel et eau, eau et ciel, rien que cela durant des jours et des jours, mais nulle trace de terre... A bord, quelques-uns se désespèrent : »Pourquoi ne retournons-nous pas en arrière ? Ce maudit Italien va nous faire mourir ! » Mais Colomb ne cède pas, il est toujours sûr de pouvoir atteindre son but.
Un matin, un marin de la « Pinta » annonce la terre. Enfin ! Mais au fur et à mesure que les navires avancent, la ligne s’amincit, puis disparaît... » Qu’est-ce que cette invention diabolique » hurlent les hommes saisis de terreur. « Il n’y a rien de diabolique assure Colomb ; ce que nous avons pris pour la terre n’était autre qu’un banc de nuages. Ces phénomènes sont fréquents en haute mer. »
Il y a maintenant deux mois qu’ils naviguent ; c’en est trop ; l’équipage se révolte. Christophe Colomb ne leur avait pas annoncé un voyage aussi long : « Que l’on retourne en arrière ou nous jetterons à la mer ce maudit Génois ! »
Terre ! Terre !
Colomb frémit ; devra-t-il céder aux volontés de son équipage alors que la terre doit être si proche ? Non ! Mais comment apaiser ces hommes. Une idée lui vient à l’esprit ; certes, elle est risquée, mais elle est seule capable de les apaiser : il promet à l’équipage de revenir si l’on n’a pas aperçu la terre ferme avant trois jours. En disant cela, Colomb n’a pas parlé au hasard : il a vu sur l’eau une petite branche encore garnie de ses fleurs. N’est-ce pas un signe évident que la terre est proche.
Exactement trois jours après, le matin du 12 octobre, un cri monte de la « Pinta » : »Terre ! Terre ! » Tous regarde avec excitation. Colomb tombe à genoux et rend grâce à Dieu. Cette fois, c’est bien la terre, Christophe Colomb est victorieux.
En réalité, ce ne sont pas les Indes qu’il a atteintes, mais cet archipel d’Amérique Centrale que l’on appelle aujourd’hui les Bahamas. Quand on songe que les Espagnols nommaient cet ensemble de 700 îlots et 2400 rochers : « Los Layos » (les Ecueils) on imagine que l’accostage ne dut pas manquer de difficultés !
Le grand navigateur fit encore trois autres voyages ; il n’eut cependant jamais la certitude d’avoir découvert un continent nouveau. De plus, à son troisième voyage, il eut l’amère surprise de trouver, sur les terres qu’il avait découvertes, des Espagnols armés contre lui.
Les souverains espagnol avaient dépêché un gouverneur chargé de le ramener immédiatement en Espagne et il lui fut désormais formellement interdit de retourner au-delà des mers.
Au retour de son quatrième voyage, Colomb tomba gravement malade. Entre-temps, sa protectrice, la reine Isabelle, était morte, plus personne ne se souvenait de lui...
Le 20 mai 1506, le grand navigateur génois s’éteignit dans une misérable auberge de Valladolid
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