A la fin du XVe siècle, les produits précieux des Indes (camphre, cannelle, poivre, noix muscade, etc.) nous parvenaient après avoir fait un énorme détour : ils étaient transportés par bateau jusqu’en Egypte, sur les côtes de la mer rouge ; puis on les acheminait à dos de chameaux vers les ports les plus importants de la Méditerranée où les commerçants européens les achetaient pour les revendre en Occident. Après un transport si coûteux, il est évident que les produits de l’Orient valaient en Europe un prix très élevé.
Il y avait donc intérêt à trouver vers les Indes un chemin commode où l’on pourrait acheter les produits orientaux directement, et à bas prix. L’idée de passer par la mer en contournant l’Afrique venait d’être émise, lorsqu’un navigateur génois, du nom de Christophe Colomb imagina un projet beaucoup plus audacieux : emprunter une route qui serait sans doute périlleuse mais certainement plus courte...
Convaincu que la terre est ronde, selon les théories de l’astrologue florentin Paolo del Pozzo Toscanelli, Christophe Colomb pense alors qu’il est possible de gagner l’Orient en navigant toujours vers l’Occident.
« C’est Italien est fou »
« Rejoindre l’Est en faisant route vers l’Ouest » telle est l’idée qui ne le quitte plus.
A Lisbonne, où il s’est établi depuis quelques années, il contemple à loisir l’océan Atlantique, terrible et mystérieux.
Depuis longtemps on raconte que des monstres horribles l’habitent, et que ses vagues atteignent parfois la hauteur des montagnes ! ...Mais Colomb ne croit pas à ces histoires ; il demeure fermement convaincu que cette immense étendue d’eau conduit aux Indes. Dès lors, il n’a plus de répit et décide d’en tenter la traversée à tout prix. Mais aussitôt se pose pour lui une question angoissante : qui lui procurera les navires et l’équipage nécessaires ?
Colomb pense d’adresser au roi du Portugal Jean II, qui déjà s’intéresse à l’idée de rejoindre les Indes par la mer. Mais les savants que le roi a chargé d’examiner le projet s’exclament : « Cet Italien est fou »
Christophe Colomb ne se décourage pas ; il est toujours convaincu que son dessein est réalisable. Cependant, il juge inutile de reste au Portugal, puisque le roi, c’est-à-dire la principale autorité du pays refuse de l’aider ; Colomb passe donc en Espagne, décidé désormais à parcourir l’Europe entière pour faire triompher son idée.
Il n’est pas facile à cet étranger inconnu de se faire introduire auprès des souverains espagnols ; mais il est si entreprenant qu’il réussit à se lier avec quelques personnes qui, vivant à la cour, transmettent son projet aux souverains.
L’aide de la reine Isabelle
Attente fiévreuse... Le traitera-t-on encore de fou ou obtiendra-t-il l’appui tant désiré ?
Le 1er mai 1486 est le plus beau jour de sa vie : il apprend que la reine Isabelle de Castille désire lui parler...Hélas, c’est seulement pour lui faire savoir qu’elle va faire examiner ce projet par des savants de l’université de Salamanque !
Colomb connaît déjà la réponse de ces derniers, mais un secret espoir l’anime et il décide d’attendre patiemment ? En effet, durant son entretien avec la reine, il a eu l’impression qu’elle n’était pas hostile à son entreprise. Au bout de quelques jours, l’avis des savants arrive enfin : » La réalisation de ce projet semble impossible à toute personne instruite. »
Loin de se décourager, notre navigateur annonce aussitôt à la souveraine que si elle ne se décide pas à l’aider, il s’adressera à un autre monarque. Pas de réponse... S’est-il donc mépris sur les intentions de la reine Isabelle ?
Déçu, mais toujours déterminé, Christophe Colomb part pour la France. A Pinos Puente, à 10 kilomètres de Grenade, des soldats espagnols le rejoignent...Que lui veulent-ils... Victoire !... Ils lui remettent un message de la reine qui se décide à l’aider dans la réalisation de son projet. Après tant d’années d’espoirs et de déceptions, Colomb triomphe enfin : bientôt il défiera l’océan inconnu pour montrer au monde que l’on peut atteindre le Levant par l’ouest.
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