Le campagnol des champs (Microtus arvalis jadis appelé Arvicola arvalis) est doté de formes assez caractéristiques. Il mesure environ 40 cm de long, y compris les trois ou quatre de la queue. Son pelage est bicolore. Gris jaunâtre en haut et s'éclaircissant sur les flancs, il est d'un blanc rouille sale sur la partie inférieure. Les pieds sont blancs.
Cet animal est répandu en Europe centrale et orientale. En Asie, on le trouve jusqu’en Mongolie et en Mandchourie.
Plus commun en plaine qu’en montagne, il appartient toutefois à la faune alpine. Dans les Alpes, il monte à 2 000m Il vit de préférence dans les champs et les prairies. On le trouve plus rarement à la lisière des forêts et dans les clairières ? il creuse ses terriers dans les terrains secs et les dote de galeries nombreuses et peu profondes. Quatre ou six trous y donnent accès. De petits sentiers les relient à l’extérieur. En automne, il se cache sous des tas de céréales. Il peut aussi pénétrer dans les maisons, les granges, les étables, les caves. Durant l’hiver, c’est sous la neige qu’il aménage ses galeries. S’il le peut, il fait provision de nourriture, amassant céréales et autres graines. En période de disette, il émigre dans les champs voisins et, parfois, d’une région à l’autre. Il s’agglomère alors en troupes nombreuses, qui franchissent aussi bien les montagnes que les fleuves.
Il court bien et nage parfaitement. Mais il grimpe rarement et mal. Sa principale qualité et de savoir creuser le sol. Il s’y montre infatigable et plus expert que n’importe quel autre rongeur. C’est le matin et le soir qu’il préfère accomplir ses excursions. Chaleur et sécheresse lui sont indispensables. L’humidité prolongée lui est néfaste.
Le campagnol des champs mange pratiquement toutes substances végétales qu’il rencontre. Mais il semble préférer les graines et ne dédaigne pas les herbes, les petites plantes, les feuilles, les racines, les faines, les noix, les navets, les pommes de terre et les grains de blé. Quand le froment est mûr les campagnols des champs se rassemblent dans les champs en troupes nombreuses. Ils rongent les tiges jusqu’à ce qu’elles tombent à terre, puis détachent les épis et les transportent jusqu’à leurs demeures. Au cœur de l’hiver, le campagnol des champs sombre dans une léthargie dont il s’éveille par moments ; dès que la température se radoucit, réveillé tout à fait, il dévore une grande partie de ses provisions. Très vorace, il lui faut de grosses quantités de nourriture pour le rassasier. Il ne peut absolument pas se passer d’eau.
Le campagnol des champs est fort sociable. Il vit presque toujours par couples et se multiplie à un rythme très rapide. Son nid, logé dans le sous-sol à une profondeur moyenne, et bourré d’herbes, de tiges hachées et de mousse. Chaque année, au mois d’avril, il reçoit 4 à 8 petits. Un peu plus tard, la femelle en met à nouveau au monde 4,5 et parfois 6. quand naît cette nouvelle portée, il est probable que les nouveau-nés d’avril sont déjà aptes à la reproduction.
Jadis, dans certains villages où les campagnols des champs se multipliaient outre mesure, la commune offrait un centime pour chaque douzaine de campagnols capturés.
Cette chasse n’empêcha pas des récoltes entières d’être détruites, des milliers de terrain de devenir inutilisables pour la production agricole. Les autorités, malgré leurs efforts, furent impuissantes à enrayer le fléau. Même les animaux de la région le subirent car les campagnols détruisirent leurs habitats.
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