Souverain incontesté des cimes, le chamois est un animal vif et robuste, au corps musclé et à l’allure harmonieuse, digne de susciter tendresse et sympathie au premier abord. Pourvu de deux habits, l’un d’été et l’autre d’hiver, le chamois est l’acrobate des ravins, l’équilibriste des crevasses, le champion d e saut des abîmes et des pics.
Le jour, ces animaux exécutent une sarabande d’acrobaties dangereuses : ils prennent appui sur des aspérités rocheuses et même sur des parois presque verticales. Grégaires par nature, ces merveilleux alpinistes acceptent la doyenne des femelles comme chef de troupeau et se soumettent à ses ordres. C’est seulement quand l’hiver est très rigoureux que les troupeaux descendent dans la vallée à la recherche d’un refuge temporaire. Mais aux approches du printemps, les fugitifs retournent immanquablement vers leurs pics et leurs précipices ; ils reprennent enfin leur vie enivrante.
Les chamois se trouvent non seulement dans les Alpes mais aussi dans les Pyrénées (où on les appelle « isards », en Espagne, en Italie et dans les Balkans ainsi qu’en Asie Mineure et au Caucase.
Ses aliments préférés : le trèfle alpin ; les framboises et les lichens.
Parfois la corne d’un chamois est cassée : elle se régénère mais se développe alors imparfaitement. Le chamois ainsi mutilé se retire du troupeau et vit en solitaire.
Contrairement à ce que l’on a longtemps raconté ( sans aucune preuve)) le gypaète, grand vautour des Pyrénées et de l’Europe méridionale, n’attaque pas l’isard. Il se nourrit d’ossements. Seul l’aigle, prend, mais rarement, de tout petits chamois nouveau-nés
Animaux d’une vitalité exceptionnelle, sûrs de leurs réflexes, les « antilopes des Alpes » sautent d’un rocher à l’autre, et semblent rebondir comme des balles de caoutchouc. Une femelle adulte sert toujours de guide et de chef de troupeau.
Le chamois vit entre 1000 et 3000 mètres environ. Il se laisse parfois approcher par l’homme tant qu’il n’a pas senti son odeur. D’autre fois, il vient tout près du montagnard inoffensif qu’il sait distinguer du chasseur ou du braconnier.
Les cartilages situés sir mes extrémités des pattes des chamois ressemblent aux amortisseurs spéciaux de certaines voitures ; en montagne très accidentée, ils atténuent le choc des bonds les plus périlleux.
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