Il y a tant à voir à Villandry qu’on ne sait par quoi commencer. D’abord le château, bien sûr, à l’architecture composite. Il y avait là, autrefois, une énorme forteresse qui tomba au XVIe siècle dans le patrimoine d’un certain Jean Le Breton, secrétaire d’Etat de François 1er.Le Breton conserva le donjon et fît bâtir tout autour un édifice Renaissance. D’héritage en héritage, nous en arrivons aux propriétaires du XIXe siècle qui eurent envie de mettre leur domaine à la mode. Ils bouleversèrent donc l’ordonnance du par cet en firent un parc à l’anglaise : on pensait alors qu’il n’y avait rien de mieux au monde. Et personne ne pensa qu’en plein Val de Loire, autour d’un édifice Renaissance française, cela ferait un drôle d’effet. Heureusement, après la guerre de 14-18, la propriété fut acquise par le Dr Carvallo, président de l’association « Demeure historique ». le médecin espagnol, quant à lui, se dit avec bon sens qu’un jardin du XVIe irait mieux avec un château de la même époque. Mais un grave problème se posait : il n’existait plus en France un seul jardin de ce type dont on aurait pu s’inspirer. Il éplucha donc de vieux grimoire, feuilleta d’innombrables manuscrits à peintures, lut une quantité de livres anciens. Et il parvint à reconstituer sur les trois terrasses des jardins à la française à la mode du XVIe siècle : sur la plus haute, le jardin d’eau, avec un miroir d’eau de 7000 m² ; au-dessous le jardin d’ornement ; tout en bas, le potager. Les plates –bandes, entourées de buis et d’ifs taillés, évoquent les différentes formes de l’amour. Et le fantôme de Ronsard paraît hanter canaux, fontaines, jets d’eau, galeries de vignes. Dernière merveille de Villandry : la collection de tableaux de maîtres de l’école espagnole : Velasquez, Le Greco, Goya, Zurbaran.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire