Pour terminer sur une note positive, je t'invite amie lectrice et ami lecteur à m'accompagner est au coeur des solitudes du plateau d'Aubrac à la Dômerie d'Aubrac. Cette abbaye fut fondée vers 1620 par Adalard, un noble flamand, à son retour du pèlerinage de Saint-Jean de Compostelle. Terrorisé par les loups est en grand danger de périr de froid lors de sa déambulation sur l'Aubrac, il se réfugie à dans une caverne dans laquelle il découvrit avec horreur les têtes de dizaines de pèlerins est victime des bandits. Cela le décida à fonder un monastère en ces « lieux de solitude et d'abomination ». Il y établi des prêtres pour le service de l'église, des chevaliers hospitaliers pour l'escorte des voyageurs et des dames de qualité pour laver les pieds des pèlerins, faire leur lit et prendre soin de leurs vêtements. C'est ainsi que des la tombée du jour la cloche de la Dômerie qui « chante pour les clercs, fait fuir les démons, et appelle les errants » sonates des siècles, guidant les pèlerins égarés dans le froid, la brume et la neige, guetté par les loups et pire encore par les bandits, avides de la pourtant modeste bourse des marcheurs de Saint-Jacques. Même aujourd'hui, bien chaussé de Nike, nanti d'un sac à dos très étudié, à poches séparées et d'un portable prêt à l'usage... On est encore content d'apercevoir, entre chien et loup, la tour de la Dômerie au détour des masses granitiques du plateau. Ayant durant des siècles arrachée au désespoir, aux marcheurs du
« Champ à l'Etoile », la cloche de la Dômerie survécut à la Révolution, à la désaffectation de l'église elle pourrait être finalement transférée dans l'église de Saint Chili d'Aubrac.
Source : André Dumas-La Gazette de Montmartre
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