vendredi 9 septembre 2011

Chinchilla

Ce rongeur (chinchilla laniger) de la famille des chinchillidés a une longueur de 30 cm, à laquelle on doit ajouter une queue de 12 à 20 cm. La tête est grosse, le museau camus. Le pelage, d'une taille uniforme, est fin, très souple et atteint plus de 2 cm de longueur sur le dos et les flancs. Chat. Chaque poil est de couleur gris-bleu foncé à la racine ; il est cerclé de blanc en son milieu et se termine par une pointe de gris foncé. Des reflets argentés, tachées de nuances plus foncées, jouent sur l'ensemble de la robe. La partie inférieure du corps est blanche, ainsi que les pieds ; le dessus de la queue est rayé par deux bandes noires ; les oreilles sont longues et arrondies.
Les Incas utilisaient le pelage des chinchillas pour fabriquer des étoffes très recherchées. À cette époque, ces rongeurs pullulaient dans les cordillères du Pérou, de la Bolivie et du Chili. De nos jours, ils sont devenus très rares à l'état sauvage. Les chasseurs maison fait à peu près disparaître de leur habitat primitif. Les chinchillas ont l'habitude de demeurer assis devant leur terrier, même en plein jour. Ils veillent à ne jamais s'exposer au soleil et affectionnent plutôt l'ombre épaisse. La meilleure pour les observer est l'aube ou le couchant. C'est alors qu'ils se rendent sur les pentes des chaînes montagneuses les plus arides, les plus dépourvues de végétation. Ils se déplacent agilement le long des parois rocheuses dénudées et abruptes, montrant ainsi l'exceptionnel talent de grimpeur. Ils s'élèvent à la verticale, sur 8 ou 10 m, avec une telle vitesse, l'œil à peine à les suivre. Bien qu'ils ne soient pas très timides, ils ne se laissent cependant pas approcher volontiers et s'enfuient dès qu'ils perçoivent que le moindre danger.
Il semble que la femelle donne le jour à 2 petits chaque année. Elle les abandonne dès qu'ils sont en mesure de quitter les fentes rocheuses dans lesquelles ils sont nés et ont grandi.
En liberté le chinchilla mange de l'herbe, des racines et de la mousse. Il utilise ses pattes antérieures pour porter la nourriture à sa bouche.
Autrefois il descendait jusqu'à la mer, mais la chasse acharnée dont il a été l'objet l'a obligé à se retirer dans les hauteurs. Diverses méthodes furent employées pour chasser ces animaux. Les pièges qu'utilisaient autrefois les indigènes étaient efficaces, car le chasseur, s'il n'atteignait pas mortellement le chinchilla, était incapable de retrouver l'animal blessé dans les fentes rocheuses où il disparaissait rapidement.
L'attrait exercé par sa fourrure et les chasses incessantes qui en ont découlé, ont amené la disparition presque complète de l'espèce du chinchilla à l'état sauvage. Quant à son élevage, qui fut commencé au début du XXe siècle, il obtint un succès croissant dans les dernières décennies de ce siècle. Certains peuples d'Amérique du Sud, comme les Incas, le pratiquaient déjà autrefois. Les chefs de famille avaient, en effet, la possibilité de payer leur tribut avec des peaux de chinchilla. Le premier fut sir John Murray, au Chili, qui vit, en 1874, son élevage détruit par une invasion de mustélidés. Aujourd'hui cette industrie est répandue dans de nombreuses régions et plus particulièrement aux États-Unis et en Europe où s'est constitué, en 1960, un syndicat pour l'industrie européenne du chinchilla.

Les méthodes d'élevage de ce rongeur sont variées. Parmi les plus courantes, rappelant celle qui le « à couple  fixe » qui prévoit un seul couple par cage. Cette dernière a une forme particulière ; elle est en toile métallique, formée de mailles carrées et comporte les accessoires nécessaires au nettoyage et à sa nourriture. Souvent, on installe, dans cette cage, un minuscule manège qui permet à ses occupants de satisfaire leurs besoins de mouvement. Un autre système, plus rationnelle et plus rentable, et celui dit « à groupe polygame ». Il prévoit l'incarcération de quatre ou cinq femelles, voire davantage, avec un seul mâle. À chaque femelle correspond à un compartiment spécial. Son occupante est dotée d'une large collerette qui l'empêche de sortir de son logis, alors que le mâle, lui, peut se déplacer en toute liberté sur toute la superficie de la cage. Une autre méthode encore, celle-là utilisée aux États-Unis, est appelée « à colonie polygame ». Cette fois il s'agit de 10 ou 15 femelles vivant avec un mâle. Il est, cependant, indispensable que ces derniers aient déjà été habitués à vivre ensemble au moins depuis le quatrième mois, pour ne pas courir le risque de se voir se battre.
Quant au système de la « chasse gardée fermée », il offre aux animaux de plus grandes conditions de liberté. Réunis en couple nombreux, ils sont installés dans un vaste enclos pourvu de nids, trappes et d'autres installations du même ordre qui permettent de les surveiller et, s'il le faut, de les capturer.
De nombreux facteurs président à la réussite de ces élevages : organisation rationnelle des lieux, propreté, hygiène, alimentation appropriée. Le « bain sec que de poussière » s'avère également indispensable. L'animal  le prend dans ce bassin spécial où l'on a placé du sable très propre et une certaine dose de talc non parfumé. En se roulant dans le sable, le chinchilla nettoie sa fourrure et la débarrasse de tout excès de sébum. La nourriture offerte aux pensionnaires doit être assez variée. On ne saurait trop conseiller les différents types d'aliments, spécialement étudié est présenté sous forme de petits cubes, qui contiennent des herbes diverses, de la farine, du lait en poudre, du sel et des vitamines. On peut aussi, avec les précautions qui conviennent, distribuer des herbes fraîches, du foin et des graines.

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