Les faisceaux des magistrats romains étaient faits de baguettes de bouleau. Par la suite, la badine de bouleau est devenue l’emblème de l’autorité du maître d’école, avec laquelle il châtiait les enfants désobéissants.
Le bouleau, incarnation du retour du printemps, sert aussi d’emblème à Thor, le dieu germanique du tonnerre et de la fertilité. Au moyen âge, en Allemagne, les conseils de districts se réunissaient dans des bosquets de bouleaux. La sève de bouleau servait à préparer un vin tonique. Quand on menait pour la première fois paître le bétail au printemps, on frappait les bêtes avec des badines de bouleau bénites pour qu’elles soient fertiles et bien portantes.
Les Finno-Ougriens vénéraient le bouleau. En Finlande, au cours de la cérémonie de mariage, les jeunes époux allument un feu de bois de bouleau et les branches de l’arbre font partie des rites de sudation. Dans les bains russes et finlandais, il est d’usage de se frapper le corps pour favoriser la transpiration. En Estonie et en Lituanie, les chansons qui célébraient le bouleau conseillaient de profiter de ses bienfaits sans toucher à sa cime altière. Les très vieux bouleaux avaient la réputation d’abriter un elfe ou un esprit bienveillant d’une grande beauté, comme chez les Yakoutes de Sibérie. Quant aux Lapons qui voulaient couper un arbre de cette espèce, ils étaient censés l’avertir suffisamment à l’avance pour permettre aux entités qui l’habitaient de quitter les lieux et il leur était interdit d’abattre certains bouleaux considérés comme sacrés. La médecine traditionnelle lapone utilise l’écorce et les feuilles de bouleau pour soigner les plaies, les brûlures et les éruptions ainsi que pour préparer des moxas et un fortifiant que l’on prend au printemps.
Jusqu’à une époque relativement récente, les habitants d’une partie de l’Europe plantaient ces arbres devant leur maison pour se protéger de la foudre et ils enfumaient les stalles de leur bétail en faisant brûler des feuilles de bouleau.
La veille de la nuit de Walpurgis, on plantait de jeunes bouleaux et on fixait des brins de bouleau sur la porte des granges afin d’en éloigner les sorcières.
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