vendredi 2 septembre 2011

Amérindiens (2)


Indiens et  peaux rouges

Jamais un groupe humain n’a été à la fois aussi méconnu et populaire que les Indiens Peaux-Rouges d’Amérique. Même leur nom est un accident de l’histoire. Christophe Colomb abordant les rivages du Nouveau Monde, pensa avoir atteint l’Inde ; aussi appela-t-il Indiens les habitants de ces contrées. Plus au nord, les colons européens se heurtèrent aux premiers occupants qui se battaient presque entièrement nus, le visage et le corps peints de couleur ocre : ils les nommèrent Peaux-Rouges.
Il reste à la fois peu et énormément de choses des Amérindiens (ainsi qu’on les appelle aujourd’hui) : des vestiges de civilisations techniquement avancées et artistiquement raffinées (Aztèques au Mexique, Incas au Pérou, Mayas au Guatemala) ; des inventions que les Européens se sont empressés d’adopter (l’horticulture, le hamac, la pipe à tabac, la balle en caoutchouc creuse, le toboggan etc.) Enfin, ils nous ont légué des légendes et un folklore guerrier popularisés par les westerns et qu’adoptent dans leurs jeux les enfants du monde entier.
La traversée d’une mer de glace
Contrairement à une ancienne croyance, les Indiens n’appartiennent  pas à une race rouge –qui n’existe pas-, mais à la race jaune : ils descendent des Mongols. Les premiers groupes, venus de Sibérie, ont atteint le nord de l’Amérique voici environ 40.000 ans. Ils ont progressé ensuite en direction du sud, en suivant les contreforts des montagnes jusqu’au grandes plaines. Là, les groupes se sont divisés et dispersés.
Dans ces paysages variés (riches forêts de pins du Sud-Est, forêts froides du Nord, ouest sec et aride), si différents des étendues glacées qu’ils ont quittées, les Indiens s’installent et créent des civilisations originales. Utilisant le harpon à poisson, le collet, la flèche, la pierre à moudre le grain, ils changent petit à petit leur manière de vivre. Ils deviennent sédentaires et se consacrent à l’agriculture.
A l’époque de la découverte de l’Amérique, les Indiens cultivent des plantes que les Européens ne connaissent pas (pomme de terre, maïs, tomate) et emploient bien souvent des techniques agricoles plus avancées (irrigations, assèchement des marécages).

Une mosaïque de peuples
La carte de l’Amérique précolombienne est une mosaïque de peuples et de sociétés.
Dans le Colorado, aride et inhospitalier, vivent des bandes, réduites le plus souvent à une grande famille (Shoshones, Utes, etc.). Plus au nord, où le gibier abonde, des groupes plus importants (Algonquins, Athabascans) chassent le caribou, l’élan et l’ours.
Les Pueblos, constitués en tribus, occupent plusieurs dizaines de villages (pueblos, en espagnol, d’où leur nom), disséminés sur un vaste territoire (Utah, Colorado, Arizona et Nouveau-Mexique actuels) L’agriculture s’intensifie, la population s’accroît et maintient sa solidité grâce à la formation de clans nombreux et puissants. Quelques-unes de ces tribus sont restées célèbres : les Zunis, les Hopis, les Navajos, les Iroquois, les Mohicans, les Cherokees...
L’Indien des plaines passe depuis longtemps pour l’Indien type. Les westerns l’ont rendu populaire avec sa figure peinte, sa grande coiffure de plumes et son cheval qu’il monte à cru (sans selle)
C’est à partir du XVIIIe siècle que les Cheyennes, les Apaches et les Comanches ont adopté  le cheval, introduit par les Espagnols en Amérique. Ils abandonnent alors l’agriculture et ne vivent plus que par le bison, qu’ils chassent au galop à travers les plaines.

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