vendredi 2 septembre 2011

Sunnisme chiisme, kharidjisme

Sunnisme et chiisme constituent les deux principales composantes de l’islam, des tendances qui ne remettent pas en cause l’unité d’une religion dont  tous les membres restent d’accord sur les dogmes fondamentaux : l’unicité divine et la mission de Mahomet.

Rites ou écoles du sunnisme.
Le terme sunnite vient de l’expression « ahl al-sunna wa’l-djamä’a », les « gens de la tradition et de la communauté », qualificatif par lequel s’est désignée la communauté majoritaire dont se sont séparés les chiites. Les grands maîtres sunnites ou imams, ont travaillé dans les premiers siècles de l’islam à adapter aux exigences nouvelles des temps et des lieux le message du Coran et à combler ses silences. Ils ont fondé quatre écoles juridiques ou rites, qui portent leurs noms : les rites hanafite, malékite, chafiite et hanbalite. Le sunnisme  affirme la légitimité des premiers califes et prône l’obéissance au chef politique pourvu qu’il n’ordonne rien de contraire à la Loi divine. Il exclut les sectes, s’appuie sur le consensus de la communauté et considère comme achevée l’adaptation religieuse avec la fixation des rites.

Chiisme et sectes  chiites
Pour les chiites, partisans de ‘Ali, les successeurs du Prophète doivent être choisis dans sa famille : ils récusent les trois premiers califes et n’acceptent de tradition que garantie par les « gens de la maison », c’est-à-dire ’Ali, Fâtima et leur fils, Hasan et Husayn. La notion centrale du chiisme est celle d’imamat (qui remplace celle de calife) : l’imam est un descendant de ‘Ali que Dieu dote de grâces particulières qui le rendent infaillible, seul apte à interpréter la révélation et à diriger la communauté.
C’est la liste des imams reconnus qui constitue le point de divergence entre les branches ou sectes chiites. Les imamites ou duodécimains, qui représentent le courant majoritaire, reconnaissent douze imams dont le dernier n’est pas mort, mais mystérieusement occulté... L’attente de son retour donne un caractère messianique à cette tendance.
Les septimaniens ou ismaéliens, reconnaissent 7 imams, le dernier, Ismaël, fils de Dja’far, a été lui aussi occulté : il est le Mahdi (Messie) attendu.
Les zaydites constituent le courant le plus tempéré : ils reconnaissent 5 imams légitimes, ne professent pas le dogme de l’imam caché et admettent l’élection d’Abü Bakr et de ‘Umar, même si Ali eut été préférable. Depuis 893, ils gouvernent le Yémen


Le kharidjisme

Les kharidjites, aujourd’hui peu nombreux, constituent un jalon important de l’histoire musulmane, car  ils sont à l’origine du premier schisme de l’islam. Pour eux, le califat est électif et non héréditaire et aucune considération d’origine n’entre en compte pour la désignation du calife ; celui-ci est désigné  parce qu’il parait le plus digne, et de la même façon, il déchoit s’il commet une faute gave. Les kharijites  sont ainsi les « puritains » de l’islam ; selon eux, un musulman qui pêche gravement  devient un apostat car les actes entrent dans la définition même de la foi témoignage.
Les guerres contre les kharijites ont commencé dès le califat d’Ali et se sont poursuivies sous les  Omeyyades puis sous les Abbassides. Aujourd’hui, les kharijites restent implantés en Afrique du nord, en Tunisie, en Libye et en Algérie

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