mercredi 17 août 2011

Madame de Pompadour


Madame de Pompadour, par exemple, la célèbre favorite du roi, est une ennemie farouche des Jésuites et se pose en protectrice des philosophes ; elle manifeste sa sympathie pour Voltaire en lui faisant obtenir la charge de gentilhomme de la chambre du roi et un diplôme d’ « historiographe ». C’est son entrée, toutes voiles dehors, dans le monde de la « culture officielle », et l’annonce d’une récompense plus importante : en 1746, Voltaire se voit nommé à l’Académie Française. Le frondeur échevelé, le franc-tireur par vocation, siège alors d’égal à égal sur les bancs de la prestigieuse assemblée, face à d’illustres collègues à perruque, qu’il se complaît à brocarder à chaque occasion. Des années et des années de travail ne lui avaient rapporté que de sérieux ennuis. Mais il a suffi de la volonté d’une femme influente pour lui faire une place parmi les « happy few ». Voltaire a gagné, mail il ne se fait pas d’illusions sur les motifs de sa victoire : ce ne sont pas ses mérites qui lui ont ouvert les portes de l’immortalité. Amer, il dira qu’il vaut mieux « murmurer quatre mots à la maîtresse du roi, plutôt que d’écrire cent volumes. »



C’est Mme de Pompadour qui, en dépit de l’opinion reçue, dirigea surtout, avec son frère le marquis de Marigny, la réaction contre le style de la Régence ou style rocaille et ramena l’ameublement comme la construction à une harmonie plus simple et plus sobre, sans que la grâce y n’y perdit rien.


Le grand et le petit Trianon.
Pour se reposer des fatigues du pouvoir, Louis XIV fit bâtir le Grand Trianon, ou Trianon de marbre, palais des fêtes intimes, s’ouvrant largement sur les jardins. Louis XV fit édifier le Petit Trianon pour sa maîtresse, la marquise de Pompadour. Après la mort de celle-ci, il l’offrit à sa nouvelle conquête, la comtesse du Barry. A l’époque de Louis XVI, ce petit palais devint la demeure de la reine Marie-Antoinette.


Les visiteurs, en visitant le Musée Cognac –Jay seront enchantés par des raretés telles que la table incrustée jadis en possession de Mme de Pompadour, magnifique meuble d’ébène et de bronze, décoré d’incrustation de cuivre et de nacre.

La querelle des Bouffons : Le clan des encyclopédistes en profita pour mener une attaque en règle contre la musique française, avec des arrière-pensées politiques très visibles : à travers la tragédie lyrique française, défendue par le roi et la marquise de Pompadour, c’était manifestement la monarchie elle-même qui était visée ; on lui opposait les vertus bourgeoise, qu’il n’était que temps, à l’exemple des Italiens (les Bouffons) de représenter à la scène. Les deux partis, respectivement réunis à l’Opéra dans le  « coin du roi » et dans le « coin de la reine » se livrèrent une guerre épistolaire et verbale d’une rare violence. Il y eut échange de horions, et même quelques duels.

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