dimanche 14 août 2011

Sagittaire et La Kabbale, Le Sâmekhe

La Kabbale

Le signe du Sagittaire est la lettre-Nombre Sâmekh se rejoignent dans l’équilibre retrouvé entre les forces instinctives et l’esprit, dans un cycle sans fin.
Après l’étape du sacrifice, vient le temps de l’harmonie, grâce au retour sur soi dans un grand mouvement de régénération et d’auto-fécondation

Les lettres-Nombres de ce code que l’on dit mystérieux, hermétique, magique ou sacré, selon les points de vue, ne doivent pas être considérées chacune comme une représentation de l’astre ou du signe du zodiaque auquel il correspond. Ce n’est pas le but du jeu, si jeu il y a, il n’est pas aussi absurde que nous voulons bien le croire le plus souvent. Ne dit-on pas que c’est en jouant aux dés que Dieu a créé le monde, ce que semble vouloir démontrer scientifiquement les théories quantiques actuelles ? Il n’entretient pas le fatalisme et la déraison, mais la jubilation et l’émerveillement.
Les lettres-Nombres du code de la kabbale sont jubilatoires, car elles renferment les archétypes vivants. Elles sont encore imprégnées de concepts, principes, éléments qui furent ceux qu’envisagèrent spontanément nos ancêtres, en un temps où l’esprit n’était pas encore détaché de la matière pure et brute, ni de ses instincts vrais et purs, eux aussi. Nous faisons allusion au temps où, toujours pour nos ancêtres bien sûr, nommer une chose n’était pas simplement former des sons évoquant cette chose, mais l’invoquer, la rendre physiquement présente, vivante.
De nos jours, nous avons beaucoup de mal à croire qu’il suffirait de prononcer un nom, dans certaines conditions, en produisant et combinant des vibrations, harmonies, consonances ou modulations originales, uniques, pour qu’un être vivant, un objet physique, voire même un paysage, apparaissent. Nous estimons que cela relève de l’imaginaire et de la science –fiction, mais que c’est physiquement impossible.
Toutefois, l’histoire nous a appris que d’autres phénomènes que l’on dit aujourd’hui physique, que l’homme a maîtrisé et qu’il est capable de reproduire à l’infini, comme la production d’énergie électrique par exemple pouvaient aussi paraître invraisemblables, impensables, inimaginables, jadis. Il n’est cependant pas interdit de croire que le champ de nos préoccupation ainsi que le regard que nous portons sur la réalité qui nous entoure changent, se transforment, se modifient au fil du temps. La Terre, la nature, la vie et l’univers lui-même, semblant soumis à des cycles.
On parle souvent du fabuleux pouvoir d’adaptation de l’homme dans son milieu naturel et l’on s’étonne parfois de cette faculté qui, à l’instar des animaux, le rend apte à tirer le meilleur parti de son environnement. Mais jamais on n’envisage que son milieu naturel ait pu, lui aussi, à certains moments, lors de certaines phases évolutives essentielles, s’adapter à lui. Ou plus exactement, que le regard que l’homme pose sur la réalité de ce monde ayant changé, son environnement, lui aussi a changé.
Ainsi, il a pu nous arriver de perdre certaines facultés au profit d’autres, que nous avons développées ? Mais en vérité, nous ne les avons pas vraiment perdues. Elles sont endormies et nous pouvons les réveiller. Toutefois, les réveiller sans savoir les maîtriser peut être dangereux. Ne dit-on pas fréquemment qu’il ne fait pas réveiller l’eau qui dort ni la bête pendant son sommeil ?


Qu’est-ce que le Sâmekh ?

C’est un retour sur soi, un retour aux sources qui célèbre nos retrouvailles avec nos forces instinctives, créatrices, régénératrices, qui nous ont été révélées ou dont nous avons pris conscience grâce à une espèce de sacrifice lors de la phase précédente ;
En effet, une fois que l’être est parvenu à trouver un équilibre psychique par l’exercice de sa volonté, il peut, selon ses chois et ses désirs, orienter celle-ci vers le monde extérieur ou vers lui-même. Dans l’un ou l’autre cas, il a de toute façon acquis un pouvoir magique, une force sur les éléments et événements de sa vie qui le rendent plus  fort et plus conscient de lui-même.
Le Sâmekh figure donc un mouvement tournant qui revient ou repasse toujours par son point de départ et don le serpent qui se mord la queue, le fameux Ouroboros, est la plus belle représentation symbolique. Ce serpent mythique, présent aux quatre coins du monde depuis la nuit des temps, correspond à l’éternel retour, au mouvement perpétuel que favorise la régénération et qui détient une puissance magique. Il est un principe d’autofécondation. Or, nous pouvons très bien considérer le Waw, correspondant au Nombre 6, comme un agent de liaison ou fécondant mâle et le Sâmekh, sa vibration supérieure, dont le Nombre 60, en tant qu’agent de liaison et fécondant femelle. Waw et Samekh s’auto-fécondent et copulent à l’infini, c’est-à-dire dans un cycle sans fin, dans le Mem final dont le Nombre est 600.
Comme vous pouvez le constater, la trilogie Waw-Sâmekh-Mem final de l’alphabet de la kabbale, équivaut à la combinaison de Nombres 6-60-600.
Dès lors, nous pouvons comprendre ce que signifie le fameux 666 qui, selon le texte de la Bible, est le chiffre de la bête de l’Apocalypse : il s’agit d’un monde forclos, d’une Bête qui s’auto-féconde mais, en même temps, se dévore et se consume elle-même, du mal qui finit toujours par s’auto-détruire, puisque c’est son principe et sa fonction.

 Le signe du Sagittaire, figuré par un être mythique mi-homme mi-animal, fut souvent surnommé « celui qui a la bête en l’homme ». La bête, c’est-à-dire l’animalité, les forces instinctives non maîtrisées, qui poussent les êtres à se reproduire à l’infini.
Toutefois, cette « bête » possède aussi un pouvoir, une maîtrise, qu’elle peut exercer comme le fait le centaure qui bande son arc et fait corps avec sa flèche et sa cible à laquelle il s’identifie pour mieux l’atteindre. Ce pouvoir est celui de l’esprit, qui peut être prisonnier de la matière, c’est-à-dire des instincts primitifs et poursuivre ainsi un cycle sans in, comme l’illustrent le Sâmekh et la symbolique mythique de l’Ouroboros, ou qui peut se régénérer en plongeant dans la matière, d’où il ressortira délivré et grandi. Or, c’est souvent le choix ultime auquel est confronté tout natif de ce signe : son esprit sera-t-il victime de la matière et de sa chair, ou parviendra-t-il à dominer la matière et la chair par la force de l’esprit ?

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