vendredi 9 septembre 2011

Coq de bruyère

Le prince des coqs ou mieux le coq princier, est Son altesse le coq de bruyère qui, par esprit démocratique, permet qu’on l’appelle aussi grand tétras.
On ne peut l’accuser de gloriole vaniteuse quoique toute son attitude semble le justifier. D’une stature superbe, haut d’une quarantaine de centimètres, pesant près de cinq kilo, c’est le géant de gallinacés d’Europe. Impeccable et lumineux dans son bel habit irisé qu’il garde toute l’année, il déploie sa petite barbe d’homme de loi austère et deux gros sourcils écarlates à faire mourir d’envie un clown fardé pour le spectacle. Sa Majesté le coq règne en maître absolu. Solitaire, pacifique, le merveilleux oiseau se permet, au printemps, un moment de folie quand il abandonne ses solides habitudes pour inaugurer la saison des ballets. Le fringant jeune homme déploie sa queue en éventail, allonge le cou et avance dans le tourbillon de la danse amoureuse, pendant que sa cour l’accompagne dans la salle de danse.
Le coq de bruyère vit dans les Vosges, le Jura, les Alpes et les Pyrénées.

Ses aliments préférés sont les insectes, les invertébrés, les noisettes…

La parade amoureuse du coq de bruyère commence en mars ou avril. Le mâle, dès l’aube, saute d’un arbre à l’autre, se pose à terre et remonte à nouveau sur les branches, modulant une gamme de sons stridents accompagnés de bruits d’ailes. Les femelles accourent pour les admirer.
La saison des amours dure près d’un mois. Durant cette période, les mâles se livrent à des duels acharnés. Jaloux et coléreux, les coqs de bruyère, tout spécialement les « vétérans », sont impitoyables envers leurs adversaires. Chaque mâle défend son territoire contre ses voisins.
Après 27 jours d’incubation, les petits (de 6 à 10) sont en mesure de courir à peine sortis de l'oeuf : ils se pressent sous l'oeil vigilant de la mer, à la recherche d’oeufs de fourmis, leur alimentation première. Dans quatre mois ils seront indépendants.
Le coq de bruyère abandonne sa femelle avant qu'elle ne commença pondre. Égoïste et craintif, le mâle se sauve dès qu'un ennemi survient, laissant là sa pauvre compagne se débrouiller seule.
Le coq de bruyère est très attaché à son fief qui s'étend sur deux à 3 km et où il peut s'établir à son aise. Lui qui est doux d'ordinaire, ne supporte pas du tout les intrusions. À la moindre alarme, ce gros volatil change d'adresse.

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