Le 6 février 1778, la France reconnaissait l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique. Un acte fondateur par lequel le premier pays d’Europe hissait un gouvernement de rebelles au rang de nation… L’Angleterre mettra cinq ans avant d’accepter la décolonisation.
La Fayette et l'insurrection des rebelles américains
Des relations qui se gâtent…
A partir de dissensions essentiellement économiques sur les taxes prélevées par l’Angleterre, des revendications plus révolutionnaires, porteuses d’indépendance, naissent dans les années 1760 en Amérique.
En 1774, les colonies s’assemblent en un Congrès à Philadelphie, Congrès qui rédige une Déclaration des droits, se donne bientôt une autorité souveraine, lève des troupes pour lutter contre les soldats anglais et donne le commandement suprême à un planteur de Virginie, Washington.
En 1775, c’est la guerre. Le 4 juillet 1776 (aujourd’hui jour de fête nationale), les rebelles américains, connus sous le nom d’« Insurgents », déclarent leur indépendance. Elle ne sera reconnue qu’en 1783, après la défaite de l’Angleterre. Entre temps, la France était intervenue…
A partir de dissensions essentiellement économiques sur les taxes prélevées par l’Angleterre, des revendications plus révolutionnaires, porteuses d’indépendance, naissent dans les années 1760 en Amérique.
En 1774, les colonies s’assemblent en un Congrès à Philadelphie, Congrès qui rédige une Déclaration des droits, se donne bientôt une autorité souveraine, lève des troupes pour lutter contre les soldats anglais et donne le commandement suprême à un planteur de Virginie, Washington.
En 1775, c’est la guerre. Le 4 juillet 1776 (aujourd’hui jour de fête nationale), les rebelles américains, connus sous le nom d’« Insurgents », déclarent leur indépendance. Elle ne sera reconnue qu’en 1783, après la défaite de l’Angleterre. Entre temps, la France était intervenue…
Le destin américain de La Fayette
Début 1777, sur ce qui est pris à Paris comme un coup de tête, le tout jeune officier et marquis de La Fayette s’embarque pour l’Amérique, « accompagné de quelques officiers de distinction », risquant à la fois sa réputation et sa fortune (car il avait engagé de grosses sommes pour équiper le navire) afin d’aider les Insurgents et de servir dans leur armée.
Ce départ soudain est l’affirmation de son idéal : offrir ses services à cette République en gestation, c’est pour lui « défendre la liberté ». Il ajoute que « Le bonheur de l’Amérique est intimement lié au bonheur de toute l’humanité. Elle va devenir le respectable et sûr asile de la Liberté ». La Fayette entre dans l’état-major de Georges Washington en août 1777.
Elever les Etats-Unis au rang de nation
Si la France était au départ favorable aux Insurgents pour l’unique raison qu’elle était hostile à l’Angleterre qui les combattait, les actions conjuguées de La Fayette depuis l’Amérique et de Franklin qui résidait alors à Paris finissent par créer une véritable union entre la France et la nouvelle nation à naître.
En janvier 1778, l’alliance est décidée. Le traité est signé le 6 février et provoque un enthousiasme délirant outre-Atlantique.
« Un des événements les plus étonnants de l’histoire vient de se produire, écrit le duc de Castries. La première nation d’Europe traitait à égalité avec une colonie en révolte, dix fois moins peuplée qu’elle, se débattant dans d’horribles difficultés financières et militaires et, par cet échange de signature, elle allait l’élever à la dignité d’un Etat. A cette cérémonie, il est prévu d’ajouter une réception officielle à Versailles : le Roi Très-Chrétien accueillerait à la mi-mars le Franc-Maçon américain, le docteur Franklin, représentant de la nouvelle nation ».
Le succès par les armes
La Fayette rayonne : cette date du 6 février marque pour lui la concrétisation de ses idéaux et le succès de ses actions. D’autant plus que la France va engager ses forces dans le combat en faisant don de neuf millions de francs de l’époque pour l’armement des Insurgents et en dépensant un milliard pour les aider.
Une flotte de guerre commandée par l’amiral d’Estaing est ainsi envoyée dès le printemps et arrive sur les côtes américaines en juillet 1778. Malheureusement, elle n’ose pas affronter la flotte anglaise, supérieure en nombre.
Aussi La Fayette décide-t-il en 1779 de rentrer en France et d’obtenir du roi la levée d’un corps expéditionnaire. Six mille volontaires vont ainsi partir combattre pour l’Indépendance américaine, de 1780 à 1782, sous les ordres du lieutenant général Rochambeau. Beaumarchais a participé à leur frais d’armement pour 3,6 millions de francs, mais il n’est pas le seul. Une aide précieuse pour des troupes américaines très faibles en nombre face aux Anglais.
Une flotte de guerre commandée par l’amiral d’Estaing est ainsi envoyée dès le printemps et arrive sur les côtes américaines en juillet 1778. Malheureusement, elle n’ose pas affronter la flotte anglaise, supérieure en nombre.
Aussi La Fayette décide-t-il en 1779 de rentrer en France et d’obtenir du roi la levée d’un corps expéditionnaire. Six mille volontaires vont ainsi partir combattre pour l’Indépendance américaine, de 1780 à 1782, sous les ordres du lieutenant général Rochambeau. Beaumarchais a participé à leur frais d’armement pour 3,6 millions de francs, mais il n’est pas le seul. Une aide précieuse pour des troupes américaines très faibles en nombre face aux Anglais.
La première nation décolonisée
L’Angleterre capitule
Quand La Fayette revient en France en 1782, « il n’y a pas assez de voix pour célébrer ni assez d’honneurs pour récompenser ce jeune champion de la liberté ». L’Angleterre reconnaît bientôt sa défaite. Elle signe à Versailles, le 20 janvier 1783, un traité de paix reconnaissant l’indépendance des États-Unis.
Ce pays neuf devient ainsi la première nation décolonisée du monde ; sa Déclaration va servir peu après de référence pour la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789.
Ce pays neuf devient ainsi la première nation décolonisée du monde ; sa Déclaration va servir peu après de référence pour la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789.
Qui se souvient de l’aide de la France ?
L’appui de la France, les noms de La Fayette, d’Estaing ou Rochambeau semblent désormais bien oubliés. Un institut de sondage demandant à des Américains d’aujourd’hui si les Français avaient joué un rôle dans l’indépendance des États-Unis a obtenu 80 % de “non”…
Marie-Odile Mergnac
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