mardi 16 août 2011

Signe Astrologique:Verseau et la Kabbale

Tsâdé et le Verseau

L’analogie entre le tsâdé et le Verseau, c’est le fameux « retournement des lumières » de la Tradition hébraïque, cette expérience individuelle d’inversion intérieure.
Le tsâdé, c’est le retour en soi, et non sur soi qui, en un processus intérieur, conduit à la révélation.

Une des caractéristiques originales de l’astrologie hébraïque, c’est que, traditionnellement et en analogie avec les 6 jours de la création du Monde, plus celui de l’achèvement de son œuvre et du repos que s’est accordé Yahvé pour avoir si bien travaillé, comme il est dit dans le « Premier récit de la création (Genèse 1-2-4), à chaque jour de la semaine, on attribue des informations importantes qui vont donc concerner l’être né ce jour-là. De même, on tient compte de 7 phases ou étapes primordiales dans la vie de cet être. Voici les principales significations des 4 premiers jours de la semaine, selon l’astrologie hébraïque.
Premier jour, du samedi à l’apparition de Vénus, l’étoile du Berger, la première à apparaître dans le ciel de la nuit tombée, au dimanche, à l’apparition de Vénus : en analogie avec la lumière, c’est-à-dire le jour et les ténèbres,  c’est-à-dire la nuit, qui furent créés le premier le premier jour ( Genèse 1,1-5), le natif de ce jour aura des tendances très marquées, soir lumineuses et positives, soit obscures et négatives. Il influera beaucoup sur les circonstances et événements de sa vie par sa personnalité. Il sera donc très responsable de ses actes, dont il devra assumer les conséquences bonnes ou mauvaises.
Deuxième jour, du dimanche à l’apparition de Vénus, au lundi à l’apparition de Vénus : ce jour étant symboliquement celui de la création du ciel, séparant les eaux d’en-Haut de celles d’en-Bas selon la Bible (Genèse 1, 6-8), le natif concerné se révèle souvent très réceptif, sensible, avide d’union et de fusion avec son entourage, soucieux de créer un lien durable entre les autres et lui, de les rassembler, lui-même étant souvent en proie à des sentiments ou pensées contradictoires, à des angoisses ou des insatisfactions qui l’inclinent à trouver des compensations.
Troisième jour, du lundi au mardi à l’apparition de Vénus : ce jour correspond à la création de la terre et des mers d’une part et à l’apparition de la verdure, d’autre part, c’est-à-dire des plantes et des herbes (Genèse 1, 9-13), son natif est perçu comme un être énergique, puissant, mais au caractère susceptible et coléreux, parfois déchiré entre deux tendances contraires, l’une d’elles le portant à la lutte perpétuelle, répondant à son besoin d’agir, de batailler, de s’imposer aux autres, de prendre possession de son milieu, l’autre l’induisant à jouer un rôle de chef ou de guide.
Quatrième jour, du mardi au mercredi à l’apparition de Vénus : ce jour étant celui où Dieu créa des luminaires dans le ciel pour éclairer le jour et la nuit (Genèse 1, 14-19), le natif de ce jour se caractérise par son esprit vif, ouvert, coloré, vaste, sa faculté d’adaptation, par les grandes possibilités dont il dispose, ses élans de vie multiples et variés, mais parfois aussi par son désordre ou son instabilité, la profusion et la confusion de ses idées. Il est inventif, imaginatif, tantôt sage, tantôt fou.

Qu’est-ce que le tsâdé ?

Le natif du quatrième jour selon l’astrologie hébraïque, est souvent perçu comme un cérébral extraverti, si l’on veut employer des termes de psychologie. Le tsâdé, dix-huitième lettre-Nombre du code de la kabbale est aussi en corrélation avec la cérébralité. Mais il s’agit alors d’une cérébralité instinctive, évolutive et impulsive. Cette lettre est en analogie avec le serpent et comme elle fut parfois mise en correspondance avec la lettre Z de notre alphabet. Toutefois, ce ne sont plus les images de flèche, d’éclair zébrant le ciel, ou de montée des énergies primordiales le long de la colonne vertébrale auxquelles il est fait allusion ici. En effet, le tsâdé se réfère aux notions de cycle et de retour en soi et non sur soi, de renversement ou de révélation. Il ne s’agit plus du serpent de la Kundalini mais de l’Ourobouros auquel il est fait allusion à propos des correspondance entre le sâmekk et le signe du Sagittaire. En schématisant, on pourrait dire que le sâmekk est en rapport avec le serpent mâle, tandis que le tsâdé figure un serpent femelle. Le premier jette sa semence à l’extérieur, le second s’ensemence lui-même. C’est exactement ce que fait tout être qui se nourrit de ses pensées, idées et convictions, qu’il nourrit aussi en s’y identifiant, dans un cycle sans fin, devenant ainsi ce qu’il pense et croit. Cette notion est à rapprocher de la libido telle que l’entendent les psychanalystes, dont l’origine latine signifie désir, que Sigmund Freud a défini comme une manifestation de la pulsion sexuelle dans la vie psychique. En lieu et place de vie psychique, nous employons ici les termes d’activité mentale ou cérébrale, ou de cérébralité.


Le tsâdé et le Verseau

Comme toujours, cette lettre-Nombre nous permet d’approfondir et de mieux comprendre les caractéristiques essentielles ou la dialectique du signe avec lequel elle est en correspondance, en l’occurrence le signe du Verseau. On se souviendra que ce signe symbolise le renversement du cours des choses, qu’il vide le contenu de son esprit et de sa conscience pour stopper son agitation mentale et produire une véritable révolution ou révélation, ou un retour, tout simplement, toutes les significations contenues dans le nom apocalypse. Cette fameuse apocalypse que les hommes sont enclins à considérer comme une fin des temps et du monde, c’est ce que la Tradition hébraïque nomme très poétiquement le « retournement des lumières ». Il ne désigne pas un événement d’ordre collectif, mais une expérience individuelle. Le natif du Verseau le sait bien, lui qui, par nature est dans l’absolu, aspire à vivre et penser d’une manière originale, singulière, qui a soif de liberté, non pas d’une liberté extérieure ou sociale – même si souvent les natifs de ce signe sont soucieux d’indépendance, d’autonomie, de solidarité et d’humanisme – mais d’une liberté intérieure, de conscience, d’esprit, qui ne peuvent se produire qu’en inversant le processus de ses idées, croyances, convictions qu’il nourrit et dont il se nourrit, auxquelles il s’identifie, et qui conditionnent ainsi son comportement et sa vie.

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